A la dérobée 13 juillet, 2009
Posté par cyaqr dans : A la dérobée,Poésies , ajouter un commentaire
« Por Imma, cariñosamente… »
La gitane au soir venu s’en vient dérober
La planète Terre, nous révèle les lobes
De feux embrasant l’orée des plis de sa robe,
Abimée de nous avoir sans cesse porté.
La belle danse librement dans le cosmos,
Sans rythme imposé, ni sonorité aucune ;
Simplement, c’est en suivant au hasard les lunes
Qu’elle se joue avec nous du brillant morose.
Le Soleil finit par reposer sur l’étal
La Terre, rattrapée au milieu de l’étoffe,
Roulante ; puis de ses rayons il nous réchauffe
D’un narcissisme jalousé mais bien vital.
Ce roi implacable laisse quand même faire
- A la dérobée, la jeune femme croit un instant
D’inattention et s’en va lors chemin faisant -,
Car il n’y a rien de plus beau dans l’univers.
Et quand la danseuse s’abandonne aux lueurs,
Quand la nuit des temps sous la pluie fine se meurt,
L’on pense au tourbillon crée qui lui demeure :
Mouvement subtil drainant nos vies et nos heures.